L’OMS a élaboré depuis 2014 des directives sur la prise en charge de l’infection tuberculeuse latente. Ces directives visent à dépister et traiter toute infection tuberculeuse chez des personnes ayant un risque de développer une maladie active. Les directrices nationales appliquées depuis 2000 puis renforcées depuis 2020 ont permis de mieux connaître cet état épidémiologique et d’améliorer la prise en charge en charge de cette forme de la maladie.

Il s’agit d’une étude sur la base des résultats de l’analyses des données du système d’information du programme national de lutte contre la tuberculose pour la période de janvier 2021 à décembre 2022.

Au total 1754 cas de d’infection tuberculose latente en 2022 contre 778 cas en 2021. Ce nombre total se répartie sur cinq groupes à risque. Les sujets contacts représentent plus de 60 % du nombre total pour les deux années, plus d’un tiers pour les patients candidats à une biothérapie. Le reste des cas se répartisse entre 4 groupes à risque : les personnes vivant avec le VIH, les greffés, les hémodialysés et les patients silicotiques (Fig. 1).

Le nombre global de personnes dépistées pour ITL a doublé en une année. Cette tendance positive d’augmentation du nombre de cas d’ITL est constatée dans tous les pays du monde.

Afin d’accélérer les efforts nationaux et mondiaux dans le cadre de la Stratégie pour mettre fin à la tuberculose, une intensification substantielle du dépistage des cas d’ITL sont nécessaires pour améliorer l’accès au traitement préventif.